Le vent en poupe !

16 Juil 2005


Vous pouvez aussi écouter l’entrevue (format MP3) réalisée par le FM103,5 – la radio du grand Lanaudière.

Benoît : Hier, en arrivant sur la George je m’attendais à subir un choc météorologique. Ce fut le cas. Il faisait dans les trente degrés malgré les taches de neige, que j’imagine éternelle, sur la montagne d’en face. Nous avons campé près d’un lodge qui a déjà connu ses heures de gloire et à l’intérieur il faisait une chaleur d’enfer. Nous avons monté nos tentes à la brunante, qui se pointe généralement vers les 22 h 30, pour que nos 3 tentes ne soient pas trop chaudes. Remarquez qu’à cette hauteur du Québec l’obscurité totale ne se fait pas et le soleil retape à nouveau vers 3 h 30. Pour bien dormir, vous avez tout intérêt à porter un cache-yeux ou encore une grande tuque. Au petit matin un vent du sud s’est levé, représentant une bénédiction pour un canot qui se dirige vers le nord. Les préparatifs du premier matin sur la rivière sont toujours longs et ardus. Dans nos canots en fin d’avant-midi nous avons beaucoup de mal à garder nos bateaux stables. Les vagues et le vent font bifurquer nos frêles embarcations. Soudain, coup de génie collectif. Nous sortons nos toiles de tente de nos sacs et montons une voile improvisée. Gilligan et ses joyeux naufragés traversent 27 kilomètres à la voile en 6 heures. Nous avions planifié parcourir 18 kilomètres aujourd’hui.

Vers 16 h 30 nous arrivons sur un site coté comme « idéal »sur la carte. Après examen des lieux, nous quittons sans demander notre reste. Des visiteurs y ont déjà élu domicile. Des centaines de pistes d’ours fraîches et moins fraîches couvrent la plage. Nous remarquons aussi de nombreuses pistes de loups de taille impressionnante. La popularité de ce site s’explique sans doute par la présence d’une petite rivière à proximité qui regorge de truites mouchetées. Quelque 90 minutes plus tard nous apercevons une île rocheuse en plein milieu d’un élargissement du lac. Sans trop espérer y trouver un site potable, nous grimpons tout en haut des rochers pour apercevoir une terrasse digne des cartes postales pour vendre le Nunavik. Bordée de fleurs, l’île est balayée par le vent et surplombe les montagnes, esker et plages environnantes. Celle-ci me rappelle l’image que je me faisais de L’île noire de Tintin. Un paysage irréel de bande dessinée.

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