Surf sur le lac

9 Juil 2009

Par Benoit Laporte – 9 juillet 21 h 30

En parlant de la série de lacs précédant la rivière Moisie, Guy Hamon, un canoteur solo de « grosse rivière », me disait : « Pagayer un lac avant la rivière, c’est un peu comme les préliminaires avant l’amour ».

Aujourd’hui, nous étions en pleins préliminaires de notre rivière, avec 22 km de lac. Pas que je n’aime pas les lacs, mais celui-ci fait bien 1,5 km de large, avec des vents atteignant une trentaine de kilomètres, nous faisant souvent surfer sur des vagues impressionnantes. Nous avons d’ailleurs tenté une première voile improvisée, mais le prototype n’était pas tout à fait au point.

Nous sommes partis relativement tard du campement, vers 11 h 15, ce qui est plutôt normal la première journée sur la rivière. Tu cherches ton matériel de rivière dans tes barils, tes sacs au sec ou encore dans tes sacs de rangement. Un peu naïvement, plusieurs participants ont décidé de ne pas revêtir leurs combinaisons isothermiques, parce qu’un soleil de 30 degrés nous chauffait la couenne. Erreur. Aussitôt sur le lac, les vents ont tôt fait de faire baisser la température ambiante à 15 degrés, et les vagues qui cassaient dans nos canots nous ont fait réaliser notre manque de jugement. La température de l’eau à 4 degrés amènerait une hypothermie en quelques minutes, si nous avions à chavirer. Aussitôt, sur une petite île, nous avons tous revêtu nos vêtements sécuritaires.

Il faut comprendre que la glace sur la rivière aux Feuilles a « calé » la semaine dernière. Le préposé de l’aéroport du lac Pau, près du réservoir Caniapiscau, nous disait que la glace y a disparu le 20 juin, rendant possibles les décollages en hydravion. Notre rivière, située 400 km plus au nord, a dégelé une dizaine de jours plus tard. D’ailleurs, nous pouvons apercevoir encore plusieurs amoncellements de neige ici et là sur les montagnes.

Nous sommes campés au kilomètre 300 et nous commencerons à sentir le courant de la rivière dans à peu près 15 km. Nous planifions pagayer 55 km en 2 jours pour croiser la pourvoirie Leaf River Lodge. Habituellement, le propriétaire arrive à sa pourvoirie seulement à la fin juillet, pour préparer la saison de chasse aux caribous, qui débute à la mi-août. Mais la rumeur courait à l’aéroport disant qu’il y serait plus tôt cette année. Nous aurons peut-être la chance de le croiser à notre passage.

Le soleil se couche ici vers 23 h pour se relever vers 3 h 15. Rarement nous voyons le ciel étoilé ou les aurores boréales, sauf peut-être lors des journées de congé. Si nous réussissons à capturer de bons clichés de ces manifestations arctiques, nous les rendrons disponibles sur le blogue. Il faut comprendre que pour transmettre des photos de qualité ou des vidéos, nous devons installer un appareil sophistiqué que nous utiliserons seulement pendant nos journées de pause. Donc ce week-end, nous aurons probablement des photos et vidéos à vous proposer. Stay tuned!

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B. Léger 11 Juil 2009 à 06:38

Bande de chanceux ! Que j’aimerais être des vôtres ! Mais je suis trop vieux (72 ans)
et ma femme ne voudrait pas !
Montrez-nous des photos des canots remplis et sur l’eau, j’ai hâte de voir où se situe votre ligne de flottaison…
Vous seriez mieux en gros Zodiak et un petit moteur de 7,5 hp, non ?
Je disais ça, en passant…

Louis Pelletier 12 Juil 2009 à 09:53

Salut les ‘Boys’,

J’aime bien l’idée de suivre vos aventures à mon ordinateur avec un bon café à la main (Dans le fond c’est sûr que j’aimerais être de l’expédition…peut-être la prochaine).

Félicitations Benoît pour ton site. C’est très bien fait et avec beaucoup de détails. Très bonne idée aussi de faire la rotation des équipers pour l’écriture des textes.

Pour ce qui est des mouches, pas besoin d’aller si loin pour l’abondance. J’ai fait mon jogging hier dans le parc de la Gatineau et il n’était pas question d’arrêter ou de ralentir tellement j’avait de petits entraîneurs personels autour de moi pour me motiver…

Une bonne discussion de gars de bois me manque aussi. Il faut dire qu’Etienne ne donne pas sa place dans ce genre de tergiversations.

Bon pagayage et à la prochaine.

Louis

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