Mathieu Robert Sauvé – 8 juillet 22 h 00
Le Otter et le Beaver d’Air Saguenay, transportant 3075 livres de matériel (incluant les passagers), se sont posés en douceur sur le lac Minto, vers 14 h aujourd’hui. Après deux heures de vol, nous pouvons enfin dire que nous sommes au point de départ de cette expédition qui nous fait rêver depuis près de deux ans.
Les avions ont tourné en rase-mottes autour du point d’arrivée désigné, au confluent de la rivière Charpentier et de la rivière aux Feuilles, et les pilotes nous ont fait un petit ballet aérien en repartant vers le Sud. « Là, vous êtes loin en sacrament », a dit l’un d’eux en repartant l’hélice. You bet!
Un peu sonnés par les 2400 km avalés depuis trois jours, nous avons rapidement commencé à aménager notre campement. Petit tour du propriétaire : le lac face à nous ceinture une petite butte à notre droite et, dos à nous, un autre lac qui se déverse dans le premier. La végétation est rare mais de petites touffes d’épinettes nous assurent du bois sec en abondance. Nous sommes dans une toundra arctique peu hospitalière, mais il fait beau et chaud. Deux d’entre nous se sont jetés à l’eau. C’était froid mais saisissant pour l’esprit et le corps.
La corvée de bois, l’installation des tentes et de la cuisine (un abri-moustiquaire qui nous permet de manger sans être mangés par les insectes piqueurs, très nombreux ici; nous y reviendrons) nous a épuisés. Ou presque. Deux gars sont partis à la pêche. Ils sont revenus, après une petite heure, avec trois truites grises dont une de bonne taille : 12 livres. Le souper sera copieux, arrosé d’un vin blanc de circonstance : vinier 2009.
Vous connaissez déjà notre groupe, mais permettez-moi de vous les présenter de nouveau : Benoit-tout-azimut-Laporte, qui s’est beaucoup inquiété ces derniers jours pour la livraison du présent blogue; Gérald-Full-equip-Tremblay, qui transporte tout en double; Étienne-Je-ne-parle-pas-de-la-job-Denis, qui ne s’énerve jamais et qui règle tous les problèmes; Pierre-Marc-ça-me-rappelle-quelque-chose-Ducasse, l’historien du groupe; Jean-Pierre-j’ai-apporté-mon-fusil-Simard, le policier qui a le dos large; et Mathieu-Robert qui-accepte-les-piqûres-sans-rouspéter-Sauvé, le journaliste qui signe cette chronique (ce qui lui épargne la vaisselle).
P.S. Les photos seront téléchargées sous peu. Attendez-vous au pire.
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