Pierre-Marc

Une journée typique

20 Juil 2009

Pierre Marc Ducasse – 20 juillet, 22 h

7 h : Gérald ouvre l’œil et me réveille. Il ramasse rapidement son matériel et sonne le réveil du groupe.

7 h 45 : Tout le monde est sorti de sa tente. Mathieu part le feu de bois pour le premier service de café et de chocolat chaud. Pour se fouetter les sangs, il se lance à l’eau. C’est à croire qu’il a de l’antigel dans les veines. Gérald « bizoune » dans les barils et ramasse tout ce qui traîne. Benoît tripote ses capteurs solaires pour attraper le moindre micro ampère provenant de ce ciel nuageux. Ètienne ramasse par-ci par-là ses vêtements mouillés et crie toutes les deux minutes : « Ça se dégage! » en pointant vers le ciel. Jean-Pierre lâche quelques « Bon! » pour hâter le départ. Moi je sors la tête de la tente et c’est déjà l’heure de partir. Tous déjeunent au gruau ou aux céréales. Après la vaisselle, le bagage est hissé sur les canots. Nous commençons à pagayer vers 10 h.

Durant les heures suivantes, rien de bien excitant à raconter. Les canots se distancent lentement et le silence s’installe. Sauf les derniers jours, où il était remplacé par le bruit du vent sifflant dans nos oreilles.

13 h : On cherche un emplacement pour le dîner. Le truc, c’est de trouver une pointe venteuse pour chasser les moustiques. Après le repas, la plupart des gars roupillent 15 minutes, puis on repart. Parfois, les pêcheurs se laissent tenter par un ruisseau à proximité.

16 h-17 h : Lorsque notre objectif du jour est atteint, nous cherchons un site pour passer la nuit. Un endroit plat, dégagé, près de l’eau fera l’affaire. L’effort est collectif : Étienne et Gérald montent le site du feu. Mathieu et Jean-Pierre ramènent des arbres morts pour le feu de cuisson. Benoît et moi montons l’abri-moustiquaire. Puis, chaque duo monte sa tente et nous pouvons enfin nous mettre au sec.

20 h : Le souper est commencé. Les pêcheurs reviennent avec plusieurs prises, histoire de ne pas passer une journée sans poisson.

21 h : La vaisselle est terminée. Certains vont se coucher. D’autres sirotent un verre. Les derniers abaissent l’abri-moustiquaire, et demain tout recommence.

Demain, si tout va bien, le ciel sera dégagé.

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Par Pierre-Marc Ducasse – 13 juillet, 22 h 10
Hier, nous sommes allés nous coucher de bonne heure, aussitôt la vaisselle terminée. Pourquoi? Parce que la pluie battait les murs de notre abri-moustiquaire et que le froid nous poussait vers nos sacs de couchage. On sentait l’appréhension générale pour le lendemain.

Au réveil, nos craintes s’avèrent justifiées. Sur la tente, nous entendons le bruit des gouttes, et cette fois ce ne sont pas les moustiques. Le thermomètre indique 6 degrés, le ciel est couvert et la journée s’annonce difficile : 20 kilomètres de rapides dont deux gros R-3 (expert). Tous les canoteurs ont revêtu l’ensemble isothermique, incluant les gants et le chapeau en néoprène.

Sur l’eau, nous réalisons que les rapides sont sous-évalués, probablement parce que nous descendons la rivière très tôt après la fonte des neiges. D’ailleurs, nous cordelons le long d’un mur de neige et de glace d’une hauteur de huit pieds. Paysage magnifique, mais « frette ». Étienne et Mathieu sont les premiers à sousmariner dans un rapide en apparence inoffensif. Les vagues sont comme des murs d’eau qui nous assaillent. Heureusement, le ciel s’est dégagé et le soleil s’est pointé en après-midi. Aussitôt, le moral a remonté et une partie du stress s’est apaisée.

Nous terminons la série de rapides sans encombre et trouvons un site de camping magnifique sous un ciel bleu étincelant. Au menu ce soir : truite mouchetée et pommes de terre sauce à l’aneth. Je termine cette chronique dans une humeur relaxe. Il faut dire que j’ai parlé à Catherine hier, grâce au téléphone satellite, et qu’elle nous avait promis de nous envoyer du soleil.

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