Par Gérald Tremblay – 14 juillet 22 h 20
Ce matin, beau soleil. Il fait chaud. On quitte le campement vers 10 h 30. Grosse journée en perspective. Notre itinéraire prévoit une cinquantaine de kilomètres d’eau calme, agrémentée d’eau-vive. Mon compagnon de canot, Pierre Marc, se laisse aller à interpréter des chansons que j’aime, de Luis Mariano et Joe Dassin : La belle de Cadix, Rossignol, Le petit pain au chocolat, Et si tu n’existais pas… L’esprit s’évade, on profite de la beauté et de l’espace qui nous entoure.
En après-midi, le temps change soudainement. Un vent de face nous ralentit, et nous constatons que nous ne pourrons atteindre notre objectif. Puis, la pluie se met de la partie. Au bout de 40 kilomètres, nous établissons notre campement pour la nuit. Possiblement, nous y resterons demain. L’endroit choisi est bien dégagé, plat, ce qui nous fait un site idéal pour utiliser l’appareil électronique qui nous permet d’envoyer via satellite des photos sur le blogue. Nous la surnommons « Bertha ».
Une journée comme aujourd’hui, très éprouvante physiquement, nous oblige à nous intérioriser et à prendre conscience de la chance et du privilège que nous avons d’avoir des compagnes de vie qui acceptent de nous laisser vivre nos passions et de réaliser nos rêves. On s’ennuie de vous, Pauline, Catherine, Francine, Manon, Anne et Caroline. Le fait que vous respectiez nos besoins d’évasion nous porte à vous apprécier davantage.
Nous avons aussi des pensées pour nos enfants qui acceptent l’absence de leur père. On est très loin de ces êtres chers mais on est très proches d’eux dans nos cœurs et, quelque part, on sent qu’ils nous accompagnent.
Je vous embrasse et à la prochaine.
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Six gars, six compagnes… Donc pas de gay parmi vous ! Discrimination ?
Trip d’hétéros ? pur hasard ? Je me questionne…..