Au réveil, nos craintes s’avèrent justifiées. Sur la tente, nous entendons le bruit des gouttes, et cette fois ce ne sont pas les moustiques. Le thermomètre indique 6 degrés, le ciel est couvert et la journée s’annonce difficile : 20 kilomètres de rapides dont deux gros R-3 (expert). Tous les canoteurs ont revêtu l’ensemble isothermique, incluant les gants et le chapeau en néoprène.
Sur l’eau, nous réalisons que les rapides sont sous-évalués, probablement parce que nous descendons la rivière très tôt après la fonte des neiges. D’ailleurs, nous cordelons le long d’un mur de neige et de glace d’une hauteur de huit pieds. Paysage magnifique, mais « frette ». Étienne et Mathieu sont les premiers à sousmariner dans un rapide en apparence inoffensif. Les vagues sont comme des murs d’eau qui nous assaillent. Heureusement, le ciel s’est dégagé et le soleil s’est pointé en après-midi. Aussitôt, le moral a remonté et une partie du stress s’est apaisée.
Nous terminons la série de rapides sans encombre et trouvons un site de camping magnifique sous un ciel bleu étincelant. Au menu ce soir : truite mouchetée et pommes de terre sauce à l’aneth. Je termine cette chronique dans une humeur relaxe. Il faut dire que j’ai parlé à Catherine hier, grâce au téléphone satellite, et qu’elle nous avait promis de nous envoyer du soleil.
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Est-ce que votre Catherine pourrait envoyer du soleil au-dessus de la région de Lanaudière, un petit peu ? On en manque !
Allez-y mollo avec la truite, variez votre menu un brin, sinon vous allez être écœurés du poisson pour le restant de vos jours !