Rivière aux feuilles 2009

Jeudi soir, 19 juin, 19h00. Début de la période de vacances pour plusieurs. Temps idéal pour se faire un dernier rassemblement avant que les canoteurs ne s’évaporent dans l’embrun des rivières. Surtout que la saison de la mousson n’est pas encore terminée. Il pleut chaque jour et le niveau des cours d’eau allongent leur saison de « canotabilité » (néologisme: la possibilité d’une rivière d’être canotable).

Il y a quelques semaines, notre petit Roger, qui n’était pas encore certain de pouvoir se joindre à notre équipe, nous a officiellement annoncé son retrait. Père monoparental d’une jeune adolescente, oeuvrant dans un domaine où les assignations se font « sur appel », sans avoir la possibilité de planifier de longues vacances, il a dû se résoudre à nous quitter.

Mais qu’à cela ne tienne. Nous avions un « joker » dans notre manche. Nous avons sollicité un vieux routier des rivières avec qui 3 membres du groupe ont déjà dévalé des rapides. Lui aussi père sur le tard, ces 2 jeunes enfants et son nouveau travail l’occupe à plein temps. Sa compagne de vie, qu’il a connu sur une rivière, lui a vite confirmé que ce type d’offre ne passe qu’une seule fois dans une vie. Quelques jours plus tard il est des nôtres, pour cette belle soirée entre amis. Mais il nous confirme qu’il continue quand même sa réflexion, surtout avec son nouveau patron.

L’équipe: Claude, Pierre-Marc, Gérald, Mathieu Robert, Étienne et Benoit

Beaucoup de discussion et de suggestions sur la logistique du transport, le budget, les rôles de chacun, l’équipement, la nourriture… Claude, grand chaudronnier et fils de charcutier, se voit confier la direction du menu. Pierre-Marc veux quand même être impliqué, pour défendre les droits des membres de « l’Association des amateurs de bouffe traditionnel et non-exotique ». Ce sera un exercice d’accommodement raisonnable lors de la planification de la grille des repas.

Gérald et Claude découvrent qu’ils sont tous deux originaires du même coin du Lac Saint-Jean. Ils ont parlé du bon vieux temps à Alma: « Dételle ton joual , dégreille- toi pi viens t’assir, on va fumer une pipée » suivi de « Le flagzo y fait son fierpet avec sa ptite frocque » assaisonné d’un « Fais don pas simple, avec tes canneçons d’hiver pis ton swetteur flambant neu ».

On a aussi beaucoup discuté de la pertinence de faire de cette aventure, une levée de fonds. Comme en 2005 lors de la descente de la rivière George, le jeu en vaut-il la chandelle de ramasser des fonds pour l’organisme « Les Répits de Gaby« . Ma fille de 17 ans, Gabrielle, est autiste. La descente de 2005 a permis d’aider à l’acquisition d’une maison offrant des répits à 70 familles de Lanaudière. En plus de planifier cette expédition, la levée de fonds implique beaucoup de travail. En autres de contacter les médias, se rendre aux entrevues et solliciter les donateurs, activités qui génèrent beaucoup de stress. Mais le plus difficile est de garder le contact sur la rivière en nourrissant chaque jour le blog et ses abonnés avec des textes pertinents, drôles et bien écrits. Un défi lorsque vous avez à lutter pendant 3 semaines avec une nature hostile (mouches, froids, vents et eau glacial) et qu’en plus vous avez à écrire un texte de 500 mots chaque soir. Mais c’est grisant de savoir que plusieurs centaines de personnes vous suivent quotidiennement dans le confort de leur « Lazy Boy ». De plus cette série de textes, écrits pendant l’expédition, laissent à toute la communauté une trace indélébile de votre passage sur cette rivière unique et rarement pagayée.

L’autre défi est la soirée bénéfice. En 2005, par une simple conférence de l’équipe devant 200 personnes, suivi d’un encan, cet événement avait généré 12 000$ en profit pour la maison. Trois groupes avaient assistés à la soirée: des amateurs d’eau vive, la famille et les amis, et des parents d’enfants autistes. Pour 2009 on refait sensiblement la même chose mais dans un auditorium plus grand, sans encan. La nouveauté: en plus des photos de grande qualité, nous réaliserons un film. Gérald a tenté l’expérience avec succès lors d’un trekking au Népal l’an dernier. Il reste encore beaucoup à faire dans ce projet; il y a loin de la coupe aux lèvres.

Nous planifions de faire la prochaine rencontre à la maison des Répits de Gaby d’ici la fin de l’été. Il est motivant de constater « de visu » le résultat de tant d’effort. On s’en reparle dans quelques semaines. L’équipe aura le temps de décanter toutes les idées originales proposées. La folle du logis n’aura pas le temps de chômer.

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Afin de bien planifier le calendrier et l’itinéraire sur la rivière, mon ami Étienne voulait connaître tout ce qui s’était écrit sur la rivière aux feuilles (cartes, logs, photos…). En fait si on compare à la documentation disponible sur la rivière George, on trouve très peu de chose pour la « Leaf ». Grâce au couple Chubb-Kovac, au moins on a des cartes gratuites de qualité sur les 325 derniers km, cartes que nous devions payées pour la George (FQCK).

EXPÉDITION CHUBB-KOVAC 2007 – Charpentier-Leaf

Débutons d’abord par ce fameux couple, Chubb et Kovac, et le récit de leur descente en 2007, présentation auquelle j’ai assisté en février. Ils avaient débuté leur descente sur un de ses affluents, la rivière Charpentier, que personne n’avait jamais descendu auparavant (du moins aucun relevé n’existait). Leur aventure débuta le 26 juillet à Ottawa pour se terminer le 21 août. Pendant les 11 premiers jours ils ont parcouru les 130 km de la Charpentier et les 11 derniers jours, les 320 km de la « Leaf ». Notez que pendant ces 450km et 22 jours, ils n’ont pris aucune journée de pause. Un marathon d’enfer. D’ailleurs Lynette Chubb nous disait qu’elle n’a pas vraiment profité de la rivière, étant exténué par ce rythme spartiate. En regardant leur livre de bord on note 15 jours de pluie sur 22 jours, une bonne moyenne pour la région. J’ai aussi noté une distance quotidienne moyenne de 29km sur la Leaf. D’abord lisez le récit (en anglais)

Les 3 cartes:
http://alambix.uquebec.ca/~cleduc/Canot/10/CharpentierLeafKovac2007_1.pdf
http://alambix.uquebec.ca/~cleduc/Canot/10/CharpentierLeafKovac2007_2.pdf
http://alambix.uquebec.ca/~cleduc/Canot/10/CharpentierLeafKovac2007_3.pdf

Une série de 56 photos en haute résolution , leurs statistiques comparatives et en fin leur petit wiki.

EXPÉDITION BASSI-NEMITZ 2006 – 40 JOURS DE UMIUJAQ À KANGIRSUK

Deux américains ont parcouru 1 000 km en 40 jours en remontant des rivières, à partir de Umiujaq jusqu’au Lac Minto, pour ensuite remonter la rivière Vizien jusqu’à la rivière Payne pour sortir au village de Kangirsuk. Ils ont parcouru les 100km du Lac Minto et la rivière aux feuilles jusqu’au km 208 seulement (i.e. 150km de rivière). Un voyage de rêve, un peu fou.

Si vous aimez les photos de gros poissons, voyez leur section Trophée . Beaucoup de publicité pour payer leur voyage ;-)

PARK BOAT ON THE LIFE RIVER 1998

Un texte un peu superficiel où ils parcourent 325km en 8 jours (!). On a l’impression que ce texte est vraiement écrit pour « pluger » leur canot portatif. À vous de juger.

PARK BOAT SUR LA RIVIÈRE AUX FEUILLES 2001

Encore plus superficiel et promotionel que celui de 1998. J’imagine qu’ils doivent en vendre des canots.

UNE DESCENTE DE CADETS INUITS EN 2000

Une projet organisé par les services sociaux de Umiujaq. Pendant l’hiver l’équipement a été déposé en motoneige sur les berges du Lac Minto. Les jeunes ont ensuite été déposé par les forces canadiennes sur la rivière. Pas beaucoup d’info sur cette expérience unique. Un communiqué de presse et un compte-rendu.

BAY TO BAY- HUDSON TO UNGAVA VIA LEAF RIVER 1986

Une expédition dénichée dans un vieux magazine de canot. Une aventure qui aurait pu mal tournée. Ce groupe de pagayeurs expérimentés a tenté la traversée de la Baie d’Hudson jusqu’à Tasiuaq. Le groupe a été retardée par plusieurs problèmes de transport et jours de mauvais temps et en plus le cartographe officiel a oublié de comptabiliser 60 km de rivière lors de la planification du trajet. Passionnant et troublant. Voyez le pdf (500kb) du magazine Che-Mun de 1986 (merci à Michael Peake).

LIENS COMPLÉMENTAIRES

Un lien intéressant pour Étienne, le lien menant aux marées du Lac aux feuilles, baie où se situe le village de Tasiujaq.

On se fait des copies avant de partir?

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