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Plusieurs mois ont « coulé » depuis le dernier texte. Le groupe s’est réuni à plusieurs reprises pour achever la planification des repas, l’équipement, les commandites et la logistique du transport.  Je vous épargne les détails de nos réunions où chaque membre doit défendre ses dossiers.  Ce n’est plus un groupe de joyeux canoteurs, c’est le cabinet des ministres à l’assemblée nationale…

Un argument de poids

Pour minimiser le coût du transport aérien, il est normal de peser chaque item transporté, incluant les canots et les sacs de jour.  Ce qui est plus problématique, c’est de confirmer le poids « habillé » de chaque participant (incluant le pilote).  Un exercice exigeant qui demande une certaine rigueur.  Hors de question de rajouter un dernier paquet, gâteries ou bébelles inutiles.  Nous devons respecter le poids maximal permis pour notre aéronef, sinon on ne vole pas.  Par expérience, lors de nos dernières descentes, cette étape cruciale génèrait toujours un certain stress. Il est même recommandé que chaque gars perde quelques kilos avant le départ. Tel un boxeur lors de la pesée officielle, il est proscrit de prendre du poids…

La saga du pistolet

Ceux qui ont lu les chroniques précédentes, pour se protéger des prédateurs entreprenants, nous avons opté pour se munir d’une arme de poing, au lieu de l’encombrant fusil de chasse. Il est extrêmement difficile d’obtenir un permis de transport d’arme de poing, même si tu es policier ou avocat depuis 30 ans.  Nos 2 représentants de la loi travaillent intensément pour obtenir les autorisations requises.  Il ne reste que quelques semaines…  Je sens que nous retournerons à la bonne vieille pétoire, encombrante mais autorisée.

Le « Power Shopping » chez Sail

Dernièrement, le groupe à dévalisé le Sail Baron de Laval.  Une session intensive de magasinage chez notre commanditaire de matériel nautique, de camping, de chasse et pêche. Tout le groupe a été accueilli, tel la royauté, pour compléter notre équipement : Dry suit, tentes, équipement de pêche, poivre de Cayenne à ours, vêtements adaptés, bottes, articles de cuisine….

Nos hôtes, Jean-Sylvain (nautique) et Jonathan Nantel (camping) ont su satisfaire tout nos petits caprices. Après 3 heures d’emplettes intensives, nous célébrions le « Noël du campeur » en trottant dans le stationnement avec nos sacs pleins de matériels d’expédition.  Comme des enfants.  Il n’y a pas de doute, le grand plaisir d’une expédition, c’est la planification…

« Pierre-Marc, Gérald, Benoit, Mathieu et Jean-Pierre, entourant Jean-Sylvain et Jonathan de Sail Baron. Malgré le fait qu’Étienne était absent de corps, sa carte de crédit nous accompagnait.

Notre grande « Avant-première »

Dans moins d’une semaine, se déroulera une autre étape incontournable d’une descente de ce calibre: « la fin de semaine de pratique ».  Le but est d’intégrer les nouveaux participants, Jean-Pierre et Mathieu, grâce aux rites initiatiques ancestraux.  La partie la plus exigeante de ce week-end, est sans contredit « la parade nue, à la brunante, couvert de miel » et « la corvée ininterrompue de préparation de tous les repas, la vaisselle, l’installation du camp et des tentes », pendant que les anciens leurs attribuent des notes d’appréciation.  On pourra en même temps tester la nouvelle tente moustiquaire de Gérald, et son spa intégré.  Le clou de la fin de semaine sera sans doute l’essai du nouveau « chapeau-bécosse » permettant de se laisser aller aux besoins primaires, à l’abri des insectes suceurs.

Notre ange à Tasiujaq

Il y a quelques mois, un ange nous est apparu dans notre boîte de courriel. Une enseignante basée dans le petit village Inuit de Tasiujaq, nous offre son appartement pendant les quelques jours de transit à la sortie de la rivière.   À la fin des classes, elle et son copain auront quitté leur petit village pour des vacances bien méritées au sud, près de la ville de Québec.  Nous avons abusé de sa générosité en lui demandant l’autorisation de lui expédier un colis avec des vêtements propres, de la nourriture et un peu de baume pour l’âme.  En plus elle nous mettra en contact avec un résident local qui s’occupera de transborder notre matériel dans le bateau de retour. Plus je lui écris, plus je l’aime….

Notre fournisseur de télécommunication

Une autre surprise. Une entreprise de télécommunication de St-Ambroise, dans Lanaudière, NJ Albert Communication, nous offre de tester un prototype portatif  de communication satellite qui nous permettra de téléphoner par VOIP, de télécharger des vidéos, les textes pour notre blogue, surfer pour la météo et lire nos courriels pendant l’expédition. Nous n’avons qu’à fournir l’énergie grâce à une pile compacte portative, chargée par capteurs solaires…

Notre mère nourricière et sa nutritionniste

Nous avons effectué le premier tour de reconnaissance chez notre commanditaire IGA Crevier de l’Assomption. Nous privilégions les aliments déshydratés, pâtes, riz, semoules de blé, soupes et bouillons en poudre. Le tout agrémenté d’épices exotiques afin de briser la monotonie des repas.  Le plus souvent, le repas principal devient simplement un accompagnement, dû à la grande habilité de nos pêcheurs…

Nos amis chez Ducasse Traiteur nous ont prodigué de judicieux conseils afin de bien équilibrer nos repas. À notre dernière expédition en 2005, nous avions noté quelques carences alimentaires en protéines, en vitamines et autres mots étranges qui finissent en « ines ».

Je vous invite à nous lire dans une dizaine de jours où nous ferons part du déroulement de notre week-end en forêt avec nos copains, les mouches noires.

Notes: Ceux qui ont pris l’habitude de nous lire à l’adresse http://nunavik2009.blogspot.com, prenez note que celui-ci sera bientôt fermé au profit de notre site officiel http://www.pagayerpourlautisme.com ou simplement http://ppa2009.ca

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Jeudi soir, 19 juin, 19h00. Début de la période de vacances pour plusieurs. Temps idéal pour se faire un dernier rassemblement avant que les canoteurs ne s’évaporent dans l’embrun des rivières. Surtout que la saison de la mousson n’est pas encore terminée. Il pleut chaque jour et le niveau des cours d’eau allongent leur saison de « canotabilité » (néologisme: la possibilité d’une rivière d’être canotable).

Il y a quelques semaines, notre petit Roger, qui n’était pas encore certain de pouvoir se joindre à notre équipe, nous a officiellement annoncé son retrait. Père monoparental d’une jeune adolescente, oeuvrant dans un domaine où les assignations se font « sur appel », sans avoir la possibilité de planifier de longues vacances, il a dû se résoudre à nous quitter.

Mais qu’à cela ne tienne. Nous avions un « joker » dans notre manche. Nous avons sollicité un vieux routier des rivières avec qui 3 membres du groupe ont déjà dévalé des rapides. Lui aussi père sur le tard, ces 2 jeunes enfants et son nouveau travail l’occupe à plein temps. Sa compagne de vie, qu’il a connu sur une rivière, lui a vite confirmé que ce type d’offre ne passe qu’une seule fois dans une vie. Quelques jours plus tard il est des nôtres, pour cette belle soirée entre amis. Mais il nous confirme qu’il continue quand même sa réflexion, surtout avec son nouveau patron.

L’équipe: Claude, Pierre-Marc, Gérald, Mathieu Robert, Étienne et Benoit

Beaucoup de discussion et de suggestions sur la logistique du transport, le budget, les rôles de chacun, l’équipement, la nourriture… Claude, grand chaudronnier et fils de charcutier, se voit confier la direction du menu. Pierre-Marc veux quand même être impliqué, pour défendre les droits des membres de « l’Association des amateurs de bouffe traditionnel et non-exotique ». Ce sera un exercice d’accommodement raisonnable lors de la planification de la grille des repas.

Gérald et Claude découvrent qu’ils sont tous deux originaires du même coin du Lac Saint-Jean. Ils ont parlé du bon vieux temps à Alma: « Dételle ton joual , dégreille- toi pi viens t’assir, on va fumer une pipée » suivi de « Le flagzo y fait son fierpet avec sa ptite frocque » assaisonné d’un « Fais don pas simple, avec tes canneçons d’hiver pis ton swetteur flambant neu ».

On a aussi beaucoup discuté de la pertinence de faire de cette aventure, une levée de fonds. Comme en 2005 lors de la descente de la rivière George, le jeu en vaut-il la chandelle de ramasser des fonds pour l’organisme « Les Répits de Gaby« . Ma fille de 17 ans, Gabrielle, est autiste. La descente de 2005 a permis d’aider à l’acquisition d’une maison offrant des répits à 70 familles de Lanaudière. En plus de planifier cette expédition, la levée de fonds implique beaucoup de travail. En autres de contacter les médias, se rendre aux entrevues et solliciter les donateurs, activités qui génèrent beaucoup de stress. Mais le plus difficile est de garder le contact sur la rivière en nourrissant chaque jour le blog et ses abonnés avec des textes pertinents, drôles et bien écrits. Un défi lorsque vous avez à lutter pendant 3 semaines avec une nature hostile (mouches, froids, vents et eau glacial) et qu’en plus vous avez à écrire un texte de 500 mots chaque soir. Mais c’est grisant de savoir que plusieurs centaines de personnes vous suivent quotidiennement dans le confort de leur « Lazy Boy ». De plus cette série de textes, écrits pendant l’expédition, laissent à toute la communauté une trace indélébile de votre passage sur cette rivière unique et rarement pagayée.

L’autre défi est la soirée bénéfice. En 2005, par une simple conférence de l’équipe devant 200 personnes, suivi d’un encan, cet événement avait généré 12 000$ en profit pour la maison. Trois groupes avaient assistés à la soirée: des amateurs d’eau vive, la famille et les amis, et des parents d’enfants autistes. Pour 2009 on refait sensiblement la même chose mais dans un auditorium plus grand, sans encan. La nouveauté: en plus des photos de grande qualité, nous réaliserons un film. Gérald a tenté l’expérience avec succès lors d’un trekking au Népal l’an dernier. Il reste encore beaucoup à faire dans ce projet; il y a loin de la coupe aux lèvres.

Nous planifions de faire la prochaine rencontre à la maison des Répits de Gaby d’ici la fin de l’été. Il est motivant de constater « de visu » le résultat de tant d’effort. On s’en reparle dans quelques semaines. L’équipe aura le temps de décanter toutes les idées originales proposées. La folle du logis n’aura pas le temps de chômer.

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