Gerald

Refaire nos forces

21 Juil 2009

Par Gerald Tremblay – 21 juillet

Voyager dans le Grand Nord en totale autonomie pendant trois semaines nécessite des hommes en santé. Et la santé, cela passe par l’alimentation. Nous avons eu recours aux précieux conseils de Caroline Ducasse, chef propriétaire de Ducasse Traiteur, lorsque nous avons ensaché nos 64 repas, deux semaines avant notre départ. Caroline nous a aidés à élaborer des menus équilibrés, capables de nous assurer l’énergie nécessaire pour franchir les 320 kilomètres de rivière. Il fallait tout de même que nos repas soient appétissants et savoureux. Pas question de recourir aux repas commerciaux déshydratés. Tous nos plats ont été faits à partir d’ingrédients qu’on retrouve à la maison.

À l’exception du poisson frais, que nous pêchons presque quotidiennement, la base de nos repas provient d’IGA Crevier, de L’Assomption, notre commanditaire principal pour la nourriture.

Au menu, le matin : gruau, céréales, crêpes, œufs déshydratés. On rajoute du chia, un additif alimentaire protéiné. Nous absorbons aussi un comprimé multivitaminé tous les matins. Le dîner, préparé tôt le matin, est composé essentiellement de féculents que nous agrémentons occasionnellement de viande en conserve ou séchée. Pour le souper, après la soupe en entrée, nous attaquons le plat principal, composé de riz, de pâtes ou de semoule.

Dans la journée, entre les repas, nous ravivons nos forces avec des barres tendres Sweet Valley, un autre précieux commanditaire.

Certains peuvent se demander quelle eau nous buvons. La moitié du groupe considère qu’il est préférable de la traiter à la Pristine. L’autre la boit sans aucun traitement. Ici, la rivière est claire comme de l’eau de roche.

Mais refaire nos forces, ça passe aussi par une bonne nuit de sommeil. Bonne nuit.

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Par Gérald Tremblay – 14 juillet 22 h 20

Ce matin, beau soleil. Il fait chaud. On quitte le campement vers 10 h 30. Grosse journée en perspective. Notre itinéraire prévoit une cinquantaine de kilomètres d’eau calme, agrémentée d’eau-vive. Mon compagnon de canot, Pierre Marc, se laisse aller à interpréter des chansons que j’aime, de Luis Mariano et Joe Dassin : La belle de Cadix, Rossignol, Le petit pain au chocolat, Et si tu n’existais pas… L’esprit s’évade, on profite de la beauté et de l’espace qui nous entoure.

En après-midi, le temps change soudainement. Un vent de face nous ralentit, et nous constatons que nous ne pourrons atteindre notre objectif. Puis, la pluie se met de la partie. Au bout de 40 kilomètres, nous établissons notre campement pour la nuit. Possiblement, nous y resterons demain. L’endroit choisi est bien dégagé, plat, ce qui nous fait un site idéal pour utiliser l’appareil électronique qui nous permet d’envoyer via satellite des photos sur le blogue. Nous la surnommons « Bertha ».

Une journée comme aujourd’hui, très éprouvante physiquement, nous oblige à nous intérioriser et à prendre conscience de la chance et du privilège que nous avons d’avoir des compagnes de vie qui acceptent de nous laisser vivre nos passions et de réaliser nos rêves. On s’ennuie de vous, Pauline, Catherine, Francine, Manon, Anne et Caroline. Le fait que vous respectiez nos besoins d’évasion nous porte à vous apprécier davantage.

Nous avons aussi des pensées pour nos enfants qui acceptent l’absence de leur père. On est très loin de ces êtres chers mais on est très proches d’eux dans nos cœurs et, quelque part, on sent qu’ils nous accompagnent.

Je vous embrasse et à la prochaine.

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